02 - La trouvaille d'un inventeur futé
- 2002
L’aventure du MOHA est d’abord celle d’un homme, Adrien Roussel.
Futé, débrouillard et avec un peu de chance, il découvre, à l’âge de 14 ans, l’invention qui a, depuis, tant fait parler.
Un hasard qui se transforme en chance
C’est tout simplement en jouant qu’Adrien Roussel fait la découverte qui va bouleverser le cours de sa jeune vie.
« Je fabriquais un lance-pierres mais je n’avais plus de cailloux pour le tester. J’ai alors essayé de les remplacer par des noisettes »
- 2003
Conclusion ? La coquille se brise facilement mais, surtout, la noisette reste entière ! Une idée commence à trotter dans la tête du jeune garçon.
Mais le vrai départ pour le MOHA, l’invention qu’il a ainsi baptisée, c’est le dépôt de brevet. Pour ses 15 ans, ses parents, commerçants, vont lui offrir cette protection juridique qui permet à Adrien Roussel de continuer à développer son produit. « Une première ! » au vu de son jeune âge, selon celui qui a recueilli les plans de la trouvaille. Le début de l’évolution de l’objet. De son aspect à sa facilité d’utilisation, le jeune Adrien va y passer plusieurs mois...
Du prototype à la réalisation en série
L’invention considérée comme unique et protégée de toute copie, peut donc passer à un niveau supérieur, toujours grâce à l'ambition du jeune adolescent.
Quatre mètres carrés suffiront, dans son atelier au fond du jardin familial, pour arriver à son but. Un peu plus d’une heure est nécessaire pour construire les premiers éléments concrets de ce qui sera, quelques années plus tard, un succès. Après plusieurs essais, tentatives de design et d’éléments qui feront du MOHA un triomphe à coup sûr, celui qui est désormais lycéen passe à la vitesse supérieure avec une cadence de production beaucoup plus élevée. Le moment est venu de se faire connaitre auprès du grand public.
Des démonstrations qui payent
- 2004
Se faire connaître, pour le jeune homme, c’est avant tout se montrer et présenter son invention au grand public.
Dans un premier temps, ce sont les responsables des foires internationales de Lorraine qui s’intéressent à lui. C’est le directeur de la FIM (Foire Internationale de Metz) qui lui propose de participer gratuitement à la grande fête lorraine. Adrien a à peine 16 ans. Ses premières présentations font mouche, à l’âge où d’autres ne comptent que les bonnes notes, lui fait le décompte des exemplaires vendus. Famille, amis, connaissances d’Adrien Roussel s’imposent comme des ambassadeurs pour cette invention qui séduit, au fil des mois, de plus en plus loin.
Ecole de commerce et auto-entreprenariat
- 2009
Entrepreneur, Adrien Roussel n’en est pas moins assidu dans ses études et c’est fort de son diplôme d’école de commerce qu’il entend bien poursuivre sa stratégie marketing.
Fournisseurs et sous-traitants sont alors associés à l'invention. Adrien Roussel apporte son regard de professionnel.
Avec persévérance, il a d’abord vendu ses appareils sur les marchés des villages voisins du sien, en Meurthe-et-Moselle, avant de revenir au salon qui avait consacré son premier succès : la Foire Internationale de Metz. « En 11 jours, j’ai réussi à en vendre plus de 500 et à finaliser une commande pour un marché de Noël en Belgique », explique-t-il, fier de ces bons chiffres. Il ne reste plus qu’à prendre de l’ampleur et c’est la Foire de Paris, à laquelle on l'a incité à se rendre, qui va lui en donner la possibilité.
Concours Lépine : La consécration
- 2010
En 2010, c’est au milieu de 600 inventeurs que se retrouve Adrien Roussel. Un véritable tremplin matérialisé par une première victoire : la médaille d’or, décernée par l’organisation mondiale de la propriété intellectuelle. A la clé, plusieurs centaines de produits vendus dans l’immense foire parisienne. La première médaille d’or va en appeler une autre. Celle du concours Lépine Européen, décernée lors de la foire internationale de Strasbourg par le ministère de l’Agriculture, de l’Alimentation et de la Pêche.
Une consécration qui booste l’activité de la société dédiée au MOHA, permettant ainsi de vendre un millier de pièces par mois. Mais l'entrepreneur veut aller encore plus loin.
En Prime-Time à la télévision
- 2012
Alors que la barre symbolique des 20 000 exemplaires vendus est dépassée, le MOHA va s’offrir une publicité nationale avec un passage en prime-time sur M6, en mai 2012. L’émission “L’inventeur 2012” réunit des personnalités de toute la France et un jury de professionnel. Devant eux, Adrien Roussel fait, avec entrain et conviction, la démonstration de son invention, provoquant l’enthousiasme du panel de consommateurs présent et du jury, dont Hapsatou Sy, la créatrice d’un concept de salon de beauté ou Pascal Gayrard, directeur général des magasins Metro.
« C’est l’une des inventions les plus géniales que j’ai vue dans cette émission », affirmera la première.
« L'idée est rigolote, elle crée de la convivialité autour d'une table, et je pense que la convivialité on en a besoin », confirme le second.
Le panel de consommateur, lui, vote oui pour le MOHA devant quelque 3 245 000 téléspectateurs (source : Médiamétrie).
Reconnu et félicité pour son invention dans les semaines qui suivent, Adrien Roussel s’installe à la Foire Internationale de Nancy où les retombées de ses passages médiatiques (télévision, radio, presse écrite, sites internet) ne se font pas attendre. L’Est Républicain lui consacre sa une. Les journaux qui s’étaient intéressés à lui quand il avait 15 ans reviennent le voir et s’émerveillent de son évolution.
TOHA - La nouvelle génération
Aujourd’hui, Adrien Roussel a “enfanté” une nouvelle évolution de son casse-noisette révolutionnaire : le TOHA. Un design revu et des couleurs décoratives qui se vendent déjà dans de nombreux points de vente et dans la boutique en ligne qu’a créée l’entrepreneur confirmé et rodé à l'entreprenariat en France.
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